Libre Pensée du Pas-de-Calais

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Publié : 17 juillet 2005

Le curé du Vésinet

Air : Le Roi d’Yvetot (Béranger) - Paroles : Achille Caron

1. Il était un curé charmant
Qu’adoraient ses ouailles ;
Il les traitait fort galamment,
Sans peur des représailles ;
De l’Eglise ce gros bonnet,
Plein d’onction, au Vésinet
Trônait.

Oh ! oh ! oh ! oh ! ah ! ah ! ah ! ah !
Quel galant curé c’était là,
La, la !

2. L’histoire conte qu’il avait
Peu cure de la sienne
Mais que la nuit il y venait
Plus d’une paroissienne ;
Aimant fort les jolis minois,
Il n’était le fin matois,
De bois.

Oh ! oh ! oh ! oh ! ah ! ah ! ah ! ah !
Quel galant curé c’était là,
La, la !

3. On dit qu’entre ses Te Deum
Même ce bon évêque
In partibus fidelium
Travaillait à la grecque,
Et que des filles aux garçons,
Il savait passer sans façons,
Passons !

Oh ! oh ! oh ! oh ! ah ! ah ! ah ! ah !
Quel galant curé c’était là,
La, la !

4. Aux femmes de bonnes maisons,
Comme il avait su plaire,
Les gamins avaient cent raisons
De le nommer leur père ;
Dans ses faveurs et son amour,
Chacun avait chacun son tour,
Son jour.

Oh ! oh ! oh ! oh ! ah ! ah ! ah ! ah !
Quel joli papa c’était là,
La, la !

5. Grâce à son amour du prochain,
Qui n’avait pas de bornes,
Tout le pays fut bientôt plein
Pleins de bêtes à cornes :
Il eut bien soin, ce beau grison,
D’en mettre une au moins par maison,
Zon, zon.

Oh ! oh ! oh ! oh ! ah ! ah ! ah ! ah !
Quel galant curé c’était là,
La, la !

6. Non, je ne parviendrai jamais,
Mieux vaut que j’y renonce,
A compter tous les cocus faits
Par Monseigneur Alphonse :
Il allait, vrai coq du canton,
De Célimène à Margoton,
Dit-on.

Oh ! oh ! oh ! oh ! ah ! ah ! ah ! ah !
Quel galant curé c’était là,
La, la !

7. Mais ce n’est pas un fait nouveau
Que tout passe et tout lasse
Et qu’à force d’aller à l’eau,
Toute cruche se casse ;
Et le voilà, pour le moment,
A l’ombre avec son instrument
Charmant.

8. Plus d’un a, dit-on, plaint le cu-
Ré de son aventure,
Et même est encor’ convaincu
Que c’est une imposture ;
Mais plus d’une, aux tendres appas,
Le regrette, n’en doutez pas,
Tout bas !