Libre Pensée du Pas-de-Calais

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Publié : 13 septembre 2005

La jeune garde

Paroles de Gaston MONTEHUS - Musique de Saint-Gilles

Ce chant de la jeunesse ouvrière de France est composé avant le congrès de Tours (décembre 1920), congrès de fondation du Parti Communiste. Avant la Seconde Guerre Mondiale, il fut chanté aussi bien par les jeunesses socialistes que par les jeunesses communistes.
La version originale de Montéhus commençait ainsi : "Nous sommes la jeune France...". Les mouvements communistes y ont substitué : "Nous sommes la Jeune Garde...". Les deux premiers couplets sont de Monthéus, les autres ont été rajoutés par la suite. On remplace souvent aujourd’hui l’"ordre nouveau" du dernier couplet, de fâcheuse résonnance, par "monde nouveau".

Nous sommes la jeune France
Nous sommes les gars de l’avenir
Elevés dans la souffrance
Oui nous saurons vaincre ou mourir
Nous combattons pour la bonne cause
Pour délivrer le genre humain
Tant pis si notre sang arrose
Les pavés sur notre chemin

Prenez garde ! Prenez garde !
Vous les sabreurs, les bourgeois, les gavés, et les curés !
A la jeune garde, à la jeune garde
Qui descend sur le pavé
C’est la lutte finale qui commence
C’est la revanche de tous les meurt de faim
C’est la révolution qui s’avance
Et qui sera victorieuse demain
Prenez garde ! Prenez garde ! A la jeune garde !

Enfants de la misère
De force nous sommes des révoltés
Nous vengerons nos pères
Que des brigands ont exploité
Nous ne voulons plus de famine
A qui travaille il faut du pain
Demain nous prendrons les usines
Nous sommes des hommes et non des chiens

Prenez garde ! Prenez garde !
Vous les sabreurs, les bourgeois, les gavés, et les curés !
A la jeune garde, à la jeune garde
Qui descend sur le pavé
C’est la lutte finale qui commence
C’est la revanche de tous les meurt de faim
C’est la révolution qui s’avance
Et qui sera victorieuse demain
Prenez garde ! Prenez garde ! A la jeune garde !

Nous ne voulons plus de guerre
Car nous aimons l’humanité
Tous les hommes sont nos frères
Nous clamons la fraternité
La république universelle
Tyrans et rois tous au tombeau !
Tant pis si la lutte est cruelle
Après la pluie le temps est beau

Prenez garde ! Prenez garde !
Vous les sabreurs, les bourgeois, les gavés, et les curés !
A la jeune garde, à la jeune garde
Qui descend sur le pavé
C’est la lutte finale qui commence
C’est la revanche de tous les meurt de faim
C’est la révolution qui s’avance
Et qui sera victorieuse demain
Prenez garde ! Prenez garde ! A la jeune garde !

Post-scriptum

Gaston MONTEHUS

Né le 9 juillet 1872, à Paris, MONTEHUS sera d’abord socialiste modéré. Il devient ensuite, vers 1906, un antimilitariste proche des positions de Gustave Hervé et de son journal "La Guerre Sociale". Mais dès qu’éclate la guerre, en 1914, il suit le virage de "l’union sacré" et du patriotisme. Franc-maçon, membre de la S.F.I.O, il obtient la légion d’honneur en 1947. Il meurt en décembre 1952.