Libre Pensée du Pas-de-Calais

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Publié : 16 octobre 2005

Meeting du 1er Octobre 2005 -à la Mutualité - Paris

Intervention de Christian Eyschen, Sécrétaire National de la Fédération Nationle de la Libre Pensée

Delenda est Carthago !

Amis, citoyens, compagnons, camarades,

A mon tour, au nom du Comité de Liaison de l’Appel aux laïques , je vous adresse notre salut fraternel. Et comme il y a, parait-il, plusieurs demeures dans la maison du Père, je vous adresse aussi le fraternel salut de la Fédération nationale de la Libre Pensée française .

Nous vivons une époque formidable. Il fut un temps, il fut un film qui s’intitulait « Tout le monde, il est beau, tout le monde, il est gentil ».. Aujourd’hui, des chœurs bien inspirés nous déclament à tue-tête : « Tout le monde est laïque, tout le monde est républicain ».

A écouter trop rapidement et superficiellement tout ce beau monde, on en serait à se demander pourquoi nous sommes réunis cet après-midi pour célébrer le centième anniversaire de la loi de séparation des Eglises et de l’Etat du 9 décembre 1905 et pour combattre pour sa défense et sa restauration.

« Tout le monde est laïque, tout le monde est républicain », mais est-ce si sur ? Au-delà des mots et des affirmations, essayons de chercher le sens véritable des déclarations des uns et des autres.

Il existe un docte journal le Monde , quotidien dit vespéral, car sa sortie correspond à l’heure des vêpres, tout un symbole ! Dans son numéro du 23 août 2005, le non moins docte journaliste Edwy Plenel qui a été remercié depuis par la rédaction du quotidien de la démocratie chrétienne, au nom du saint principe, sans doute, que bien mal acquis ne profite jamais, cet honorable journaliste a commis un article conséquent sur la loi de 1905.

Son but ? Montrer que la création du Parti socialiste SFIO, véritable parti ouvrier et la loi de séparation des Eglises et de l’Etat n’ont été que de pseudo-évenements en 1905. Rien de moins !. Il écrit ainsi : « Les événements laïque et socialiste n’ont pas forcément la portée qu’aujourd’hui notre imaginaire leur donne ».

Pour le Vatican fait journal, la laïcité et le socialisme ne serait que le produit de notre imaginaire collectif, en clair de notre fantasme.. C’est du moins ce qu’ils croient et voudraient nous faire croire, car au Monde, on ne pense pas, et comme dans les anciens séminaires, on croit. On croasse même quelque fois..

Il est décidément une habitude dans ce journal, c’est de ne rien voir et de ne rien comprendre. On se souvient qu’à quelques semaines de mai juin 1968, un prédécesseur de monsieur Edwy Plenel, monsieur Pierre Vianson-Ponté signait un article célèbre au titre évocateur : « La France s’ennuie ».. Et c’est vrai que ce qui a marqué l’été 1968 a été la morosité et l’ennui ! Si ce journal avait existé en 1789, il aurait fait sienne la remarque de Louis XVI dans son journal intime. A la journée du 14 juillet, il aurait noté : « rien ». Mais il est des riens qui font tout !

Comme il est normal à l’heure des vêpres, ce journal a des apparitions, comme à Lourdes. Dans son édition datée du 11 décembre 2004, un autre journaliste du même respectable journal réécrit l’histoire. Pour lui, en 1905 « les laïcs modérés l’emportaient sur les libres penseurs ». Ainsi, sa sainte plume nous explique que l’Eglise, en fait, n’était pas contre la séparation. Et que Jean Jaurès, Ferdinand Buisson et Aristide Briand étaient en fait des VRP du Vatican et qu’ils ont combattu avec succès les libres penseurs. Dès lors, une question se pose. Si l’Eglise catholique était pour la laïcité, pourquoi personne ne s’en est aperçu pendant les quatorze siècles où elle a régné sans partage sur notre pays ?

C’est sous la dictée du mouvement ouvrier et républicain, qui regroupait à l’époque la Libre Pensée, la Ligue de l’enseignement, la Ligue des Droits de l’Homme, le Grand Orient de France, le Parti radical et la SFIO que Jaurès, Buisson et Briand, qui étaient tous des libres penseurs, ont agi ensemble pour notre cause commune. Depuis si certaines de ces organisations se sont éloignées de la cause laïque, ce n’est pas de notre volonté, ce n’est pas de notre fait.

Amis, citoyens, compagnons, camarades,

A en croire certains thuriféraires d’aujourd’hui, le Vatican s’est vite converti à la séparation des Eglises et de l’Etat. Interrogeons l’histoire pour savoir ce qu’il en est réellement.

Quand la loi est votée, contre l’avis des députés catholiques qui mobilisent toute leur énergie pour empêcher son adoption, la condamnation officielle arrive de Rome. L’Encyclique « Vehementer Nos » de Pie X en 1906 indique la pensée du Vatican : « L’Eglise est par essence une société inégale, comprenant deux catégories de personnes, les pasteurs et le troupeau et ces deux catégories sont tellement distinctes que dans le corps pastoral, seul, résident le droit et l’autorité nécessaires pour diriger tous les membres vers le but de la société. La multitude n’a pas d’autre devoir que de se laisser conduire et, au troupeau docile, de suivre ses pasteurs »

La Curie romaine n’accepte pas les associations cultuelles, surtout diocésaines, car elle y voit un risque de « démocratisation électorale ». Aucun élément d’égalité n’est acceptable dans le clergé. C’est le sens de Vehementer nos . Et surtout, elle refuse de constituer une association nationale qui aurait pour nom « Eglise catholique de France », le spectre du gallicanisme hante à nouveau le Latran. C’est pourquoi, juridiquement et administrativement encore aujourd’hui, l’Eglise catholique de France n’existe pas.

De 1921 à 1924, une négociation se mène entre le gouvernement et le Vatican. Moyennant le rétablissement des relations diplomatiques, la Curie consent à accepter les associations diocésaines par l’encyclique Maximam gravissimamque . Mais en aucun cas, le Pape Pie XI ne revient sur Vehementer nos qui est une condamnation globale de la loi de 1905.

Le 10 mars 1925, dans une déclaration des archevêques et cardinaux de France, ceux-ci déclarent : « les lois de laïcité sont injustes d’abord parce qu’elles sont contraires aux droits formels de Dieu. Elles tendent à substituer au vrai Dieu des idoles (la liberté, la solidarité, l’humanité, la science, etc..), à déchristianiser toutes les vies et toutes les institutions. La loi scolaire enlève aux parents la liberté qui leur appartient, les oblige à payer deux impôts ».

La réalité de « l’acceptation » de la séparation par le clergé éclatera au grand jour avec l’arrivée du régime de Vichy (la « divine surprise » selon le pape Pie XII). C’est la collaboration ouverte des soutanes avec les uniformes feldgrau. Une par une, l’Eglise catholique exige et obtient l’abrogation des dispositions laïques de la loi de 1905. Ce sont les lois de Vichy de 1941 et 1942 qui ont refait de l’Eglise catholique une puissance financière, mobilière et foncière considérable. Qu’on en juge ! Le Canard Enchaîné chiffrait, en 1987, à un milliard de nouveaux Francs les biens de l’Eglise dans la Cornette d’or, c’est-à-dire dans les 5 ème , 6 ème et 7 ème arrondissements de Paris, arrondissements qui ne se caractérisent pas particulièrement par leur caractère prolétarien.

Le fond du problème de la séparation, c’est la rupture entre le domaine public qui régente la vie des citoyens dans leurs rapports avec les institutions publiques et le domaine privé où s’exerce leurs prérogatives personnelles. La croyance et la non croyance, les rites et les pratiques religieuses ou philosophiques sont désormais d’ordre strictement privé.

Etre relégués à la sphère individuelle et non plus à celles du pouvoir et des institutions est insupportable pour l’Eglise. Elle devient ainsi « une parmi les autres » et comme un point de vue en vaut bien un autre, c’est l’avènement du relativisme et la fin de la vérité révélée et de ses dogmes.

Ce refus est patent en 1905, il l’est encore aujourd’hui. D’Evangelium vitae qui appelle les catholiques à la désobéissance civique contre les lois contraires aux dogmes romains, à son motu proprio Ad tuendam fidem (pour défendre la foi) d’août 1998, le défunt Jean-Paul II l’affirmait clairement : l’Eglise n’a pas changé et ne changera pas. Son motu proprio le dit nettement : « Les catholiques sont tenus d’adhérer à la vérité dès qu’ils la connaissent et à régler toute leur vie selon les exigences de cette vérité..... On doit accueillir fermement et retenir tous les éléments qui sont proposés définitivement par le magistère de l’Eglise touchant la foi et les moeurs.... Celui qui refuse de tenir pour définitive les propositions concernées s’oppose à la doctrine de l’Eglise catholique ». Le nouvel article 1371 du code de droit canon stipule qu’en cas de non-respect de ces règles « le catholique sera puni d’une juste peine ».

Dans sa déclaration du 15 juin 2005 sur le centième anniversaire de la loi, l’Assemblée plénière des Evêques de France rappelait l’encyclique Gaudium et spes de Vatican II : « Sur le terrain qui leur est propre, la communauté politique et l’Eglise sont indépendantes l’une de l’autre et autonomes. Mais toutes deux, quoique à des titres divers, sont au service de la vocation personnelle et sociale des mêmes hommes. Elles exerceront d’autant plus efficacement ce service pour le bien de tous, qu’elles rechercheront davantage entre elles une saine coopération ». Et pour enfoncer le clou, Jean-Paul II dans sa lettre aux Evêques de France du 11 février 2005 indiquait : « J’encourage les catholiques français à être présents dans tous les domaines de la société civile, dans les quartiers des grandes villes comme dans la société rurale, dans le monde de l’économie, de la culture, des arts, comme de la politique , dans les œuvres caritatives comme dans le système éducatif , sanitaire et social.. »

Qu’est-ce donc sinon l’apologie du cléricalisme, la confusion du politique et du religieux qu’avait prohibé la loi de 1905 ? Alors que l’on ne vienne pas nous dire que le bon sens doit nous amener à reconnaître que « L’Eglise s’est ralliée à la loi de 1905 ». Celle modifiée par Pétain, sans aucun doute. Celle de 1905, jamais. Pour répondre à cette problématique du bon sens, je citerais mon ami Charles Porset : « Le bon sens est la chose la mieux partagée au monde » disait Descartes et Voltaire rajoutait « c’est pour cela que tout le monde en a si peu ».

Amis, citoyens, compagnons, camarades,

Il était hier un pape catholique, il est aujourd’hui un homme politique. Celui-ci s’appelle Nicolas Sarkozy. Dans la course à l’échalote pour récupérer les voix des cléricaux, le gouvernement de Villepin n’a rien à envier à ses prédécesseurs de droite comme de gauche. L’inévitable et parait-il médiatique Nicolas Sarkozy s’est rendu, le 20 juin 2005, à une réunion de « l’association Bible » dans sa bonne ville de Neuilly.

Porté par le saint-esprit, il a déclamé : « On m’a soupçonné de vouloir instrumentaliser les Eglises. Je n’ai fait que constater que, lorsqu’il y a un prêtre ou un pasteur, dans un village ou un quartier, pour s’occuper des jeunes, il y a moins de laisser-aller, de désespérance, et finalement moins de délinquance. Aujourd’hui, nos quartiers sont devenus des déserts spirituels ! ». Et oui, la soutane est toujours au service du képi.

Mais, comme toujours, monsieur Sarkozy n’a rien inventé. Son modèle par la taille et la main dans le gilet, c’est toujours Bonaparte qui était à la démocratie ce que la matraque du CRS est au dialogue interculturel avec les travailleurs immigrés. Celui-ci déclarait en 1801, au moment de la signature du concordat, abrogé ensuite par la loi de 1905 : « Comment avoir de l’ordre dans un Etat sans religion ?... La société ne peut exister dans un Etat sans religion. La société ne peut exister sans l’inégalité des fortunes et l’inégalité des fortunes ne peut exister sans la religion. Quant un homme meurt de faim à côté d’un autre qui regorge, il lui est impossible d’accéder à cette différence s’il n’y a pas là une autorité qui lui dise « Dieu le veut ainsi, il faut qu’il y ait des pauvres et des riches dans le monde, mais ensuite et pendant l’éternité le partage sera fait autrement ».

Cette doctrine sociale de l’Eglise catholique est une doctrine du maintien de l’ordre et de l’oppression sociale. Ce n’est pas nous, libres penseurs, qui le disons uniquement. Du 4 au 8 mai 1998, s’est tenu le troisième symposium des policiers chrétiens européens à l’Assemblée nationale. Et oui cela existe ! Il n’y a pas que l’Europe du capital, il y aussi l’Europe de la police et des clergés. Cela va avec. Sous le titre évocateur « Police et humanisme », cherchez l’erreur sans doute, le procureur général du Tribunal de Grande Instance Jean-Pierre Dintilhac, homme de gauche socialiste s’il en est, puisqu’il a cherché, en vain, des histoires à Jacques Chirac sur les affaires de la ville de Paris, est intervenu. Il a déclaré : « A l’instant Monseigneur Daloz nous interrogeait tous sur la question de savoir si l’on pouvait être à la fois policier et chrétien. C’est à cette question que je souhaite tout d’abord répondre pour affirmer que, de mon point de vue, non seulement l’on peut être tout à la fois chrétien et policier mais que tout chrétien doit être, d’une certaine manière, policier. »

Voilà donc un homme de robe qui a compris les hommes en soutane, surtout le dénommé Saint-Paul qui, dans son Epitre aux romains , disait clairement : « Il n’y a pas d’autorité qui ne vienne de Dieu ou qui soit librement consenti par lui. En conséquence, l’esclave doit obéir à son maître comme la femme à son mari ».

C’est contre cette soumission que nous, libres penseurs, proclamons avec Fernand Buisson : «  La séparation n’est pas le dernier mot de la révolution sociale, mais elle en constitue indéniablement le premier. »

Amis, citoyens, compagnons, camarades,

La laïcité, c’est celle de l’Etat, mais c’est aussi celle de l’Ecole publique. Et il y a de quoi être inquiets. Le Nouvel Observateur du 9 septembre 2005 raconte la visite de Gilles de Robien, ministre de l’Education nationale au collège Saint-Joseph de Cholet dans le Maine-et-Loire : « Le ministre a affirmé l’importance de la possibilité de choix entre enseignement public et privé, soulignant qu’il fallait donner une égalité de moyen pour que ce choix puisse s’exercer. Invité de l’émission « Face aux chrétiens » sur Radio Notre-dame, le ministre a déclaré que, pour lui, l’enseignement privé catholique n’était pas un refuge mais permettait d’exercer un choix. « Avoir ce choix est une liberté de plus qu’offre l’enseignement privé, une chance à portée de main à saisir ou non. ... Le privé, c’est aussi l’Education nationale, l’école de la République ».

On comprend les réactions indignés que cela a suscité, mais on comprend moins, à posteriori, le silence des mêmes quand c’était Michel Rocard, Lionel Jospin et Jack Lang qui déversaient des milliards de fonds publics à l’enseignement privé. Là aussi, « que ta main droite ignore ce que fait ta main gauche ». Selon l’UNSA-Education, le forfait externat permettant de rémunérer les personnels non enseignants du privé a progressé de 417% depuis 1980 alors que le SMIC n’a augmenté, pour la même période que de 252%. En 2002, la taxe professionnelle par élève a été de 105€ pour le public et 332€ pour le privé sous contrat et même 1790€ pour le privé hors contrat !

Notons deux réactions salutaires. Celle de la Fédération Force Ouvrière de l’enseignement (FNECFP-FO) qui déclare : « Non, monsieur le ministre, le privé ce n’est pas l’Ecole de la République. L’Ecole de la République, c’est l’Ecole laïque ». Et celle du PRG : « Les groupes de pression catholiques, relayés par le ministre UDF, font un pas de plus vers la remise en cause de l’enseignement public, laïque et gratuit ».

Rappelons avec force que l’équivalent budgétaire de 200 000 postes est volé chaque année à l’Ecole publique laïque pour financer l’enseignement privé. A l’heure où des milliards d’euros de fonds publics continuent à être détournés au profit de l’enseignement catholique par les lois antilaïques Debré, Haby, Guermeur, Rocard, Jospin, Lang, les propos de Gilles de Robien sont scandaleux de la part d’un ministre d’une République qui se prétend encore laïque. Cette déclaration ne peut qu’encourager les adversaires de la République laïque et du principe de séparation des Eglises et de l’Etat.

C’est pourquoi, encore et toujours, avec force et vigueur, nous exigeons : « les fonds publics à la seule Ecole publique ! »

Amis, citoyens, compagnons, camarades,

Il est un autre scandale qu’il faut dénoncer. Le gouvernement a lancé la commémoration de la loi de 1905 en mandatant l’Académie des Sciences morales et politiques pour organiser les commémorations. Celle-ci a invité à cette occasion les différents représentants des religions en France. Mais elle n’a pas invité la Libre Pensée qui a été le fer de lance de la bataille pour la séparation en 1905. C’est la Libre Pensée qui a été l’expression consciente et organisée d’un vaste mouvement populaire qui a fait triompher la séparation des Eglises et de l’Etat.

C’est un peu, comme si, pour célébrer le 8 mai 1945, on invitait les anciens de la Waffen-SS et pas les FFI et les FTP. C’est un déni de justice historique !

La séparation des Eglises et de l’Etat a été arrachée contre les Eglises, et pas avec leur concours ni leur accord. Les religions n’ont jamais concédées à la laïcité, elles ont cédé devant l’exigence démocratique de toute une nation, de tout un peuple. C’est cela la réalité historique !

C’est le mouvement ouvrier, laïque, démocratique et républicain qui a fait la loi de 1905. Et c’est lui que l’on boycotte aujourd’hui. C’est une honte, c’est un scandale, c’est une flétrissure sur l’histoire du pays des Lumières et de la Révolution française.

Amis, citoyens, compagnons, camarades,

Ils sont nombreux ceux qui veulent réviser, renégocier, suspendre et toiletter la loi de 1905.

Ils sont tous là, prélats, pasteurs, rabbins et imams, la main sur le cœur à déclarer leur attachement à la laïcité.

Ils sont tous là, aristocrates d’hier, bourgeois d’aujourd’hui et parvenus de demain à parler de démocratie.

Ils sont tous là, révisionnistes, renégociateurs, suspenseurs et toiletteurs, de droite comme de gauche à jurer sur la République laïque.

Ils jurent, ils promettent et ils déclament. Mais ils ne sont que des fossoyeurs qui, quand ils sont au pouvoir, ne font que détruire la laïcité. Les faits sont là et les faits sont têtus..

Comme Caton l’Ancien terminant tous ses discours, ils disent « Delenda est Carthago », il faut détruire Carthage. Il faut en finir avec la loi de séparation de 1905 !

Nous ne les laisserons pas faire. Ils ne passeront pas, ils ne passeront plus.

Amis, citoyens, compagnons, camarades,

N’est pas Scipion l’Africain qui veut. Carthage ne sera pas détruite. Nous serons des milliers à manifester le 10 décembre de la République à l’Assemblée nationale pour exiger la défense, la restauration et la promotion de la loi de séparation des Eglises et de l’Etat du 9 décembre 1905.

L’avenir est dans nos mains, c’est à nous d’écrire notre destin et d’ouvrir celui des générations futures.

C’est pourquoi, nous serons des milliers et des milliers de libres penseurs, d’humanistes, de laïques, de francs-maçons, de démocrates, de républicains, de syndicalistes et de militants ouvriers à lancer, encore et toujours, le vieux mot d’ordre des combattants de la liberté humaine :

Ni dieu, ni maître !

A bas la Calotte !

Et vive la Sociale !

Je vous remercie.

Christian Eyschen