Libre Pensée du Pas-de-Calais

Livre écrit par Guillaume Doizy et Jean-Bernard Lalaux,
Editions Alternatives, 190 pages, grand format,
300 illustrations en couleurs,
29 euros

Première de couverture

Résumé :

A la fin du 19e siècle l’Eglise catholique et la République s’affrontent pour la domination des institutions du pays. Le clergé représente alors un véritable Etat dans l’Etat. Réactionnaire, conservateur, monarchisant, hostile aux sciences et au progrès, il s’arc-boute sur le considérable budget du culte qui lui est alloué, régente l’école et refuse la loi civile. Voilà pourquoi philosophes, rationalistes, libres penseurs et Républicains dénoncent avec vigueur cette oppression multiséculaire et insupportable. On réclame des mesures de laïcisation, on milite pour la Séparation des Eglises et de l’Etat.
Dans ce combat qui oppose « cléricaux » et « anticléricaux », les deux camps se livrent à une véritable guerre idéologique en utilisant notamment la puissance de l’image. La caricature anticléricale, imprimée sur les supports les plus variés, gros ouvrages, tracts illustrés, presse, affiches, carte-postales et « papillons gommés », devient une véritable arme de combat aux mains du milieu libre penseur, très dynamique et militant surtout après l’Affaire Dreyfus. Volontiers effrontée et blasphématoire, l’imagerie satirique hostile à l’Eglise envahit la rue, commente les crises et les alimente, diffuse une vision infamante du clergé, en appelle à la Séparation voire à la destruction totale de la religion. Elle élabore un langage trivial et violent, attaque l’ecclésiastique mais aussi, pour la première fois, les « saintes » écritures et les dogmes. Par le rire et la caricature, l’anticlérical sape l’autorité et la toute puissance religieuses. Si les Républicains au pouvoir font voter, en 1905, la loi de Séparation des Eglises et de l’Etat, l’imagerie anticléricale, de son côté, avait alors pour tâche de séparer les Eglises de toute la société, sur le terrain moral, affectif et idéologique. Une œuvre immense et passionnante d’une étonnante actualité qui aura inspiré certains des meilleurs dessinateurs de la Belle Epoque comme André Gill, Pépin, Grandjouan, Delannoy et bien d’autres.

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