Nous reproduisons ici l’essentiel de l’intervention de notre président lors de cette rencontre-débat.
communautés : « Elles impliquent dans leur définition même un critère d’appartenance non choisi ou présenté comme étant identitaire, c’est-à-dire immuable, tel que la race, l’ethnie, la religion ou l’orientation sexuelle. » selon Julien Landfried, directeur de l’Observatoire du communautarisme . La reconnaissance des communautés dans un cadre juridique privé c’est le statut de l’association.
Il exite donc une tension entre les deux pôles , la laïcité et la communauté, mais pas toujours une opposition, au contraire (loi de Séparation), sauf quand le communautarisme veut être prosélyte et/ou totalitaire dans l’espace public. Selon Pena-Ruiz « La forme tangible de l’égalité est lisible dans une loi commune et un espace public dont la seule raison d’être est de promouvoir ce qui est commun à tous par-delà les différences. D’où le souci d’universalité. »
Quel type d’union, fondée en droit, peut-on créer pour des êtres dont les convictions spirituelles sont diverses ?
Doit-on vivre sa différence dans l’égalité des droits ou exiger des droits différents au nom de cette différence ?
Selon Pena-Ruiz « L’espace public n’est pas une mosaïque de communautés, mais un monde de référence des individus citoyens libres de choisir leurs appartenances, toujours considérés comme sujets de droit individuels. Toute personne doit pouvoir disposer librement de ses références spirituelles, et non être d’emblée assujettie à elles au nom d’une « identité collective » dont elle ne pourrait se déprendre. »
lois laïques/ centenaire loi du 9 décembre 1905
Il existe différents types de communautarismes :
Aujourd’hui on assiste à une remise en cause de la Séparation des Eglises et de l’Etat au nom du communautarisme. Le ministre de l’Intérieur Nicolas Sarkozy va mettre en place une "commission de réflexion juridique sur les relations des cultes avec les pouvoirs publics" régies par la loi de 1905. Cette commission sera présidée par Jean-Pierre Machelon, professeur de droit à Paris V. Dans sa lettre de mission, le ministre de l’Intérieur, qui a la charge des cultes, évoque notamment "le régime de la construction et de l’aménagement des lieux de cultes et, d’autre part, la police spéciale des cimetières" et des carrés religieux. "L’articulation entre les associations cultuelles régies par la loi de 1905 et les associations dites culturelles régies par la loi de 1901 me semble également devoir faire l’objet d’un examen approfondi", écrit encore Nicolas Sarkozy qui évoque aussi le "régime fiscal des cultes". Or, cette commission est composée uniquement de cléricaux, dont la plupart promeuvent et défendent le statut archaïque et discriminatoire des cultes pratiqué en Alsace-Moselle.
Il y a des points de controverse concernant les trois principes fondamentaux qui définissent l’idéal laïque :
- la liberté de conscience impliquant l’autonomie de jugement et d’action, (L’obligation faite aux familles qui ne veulent pas de cours de religion, dans les écoles publiques d’Alsace Moselle)
La décentralisation renforce les mouvements communautaristes.
La décentralisation ne peut donner lieu à un transfert de charges sociales des écoles privées à l’État. Le plafonnement des fonds versés aux écoles privées, tel qu’il était prévu par la Loi Falloux, ne saurait être remis en question, sauf provocation à l’égard des défenseurs de la laïcité.
Les cérémonies officielles.
Quant aux cérémonies officielles, elles doivent rester neutres sur le plan spirituel. C’est la condition pour que tous les citoyens, sans discrimination d’option spirituelle, se sentent également représentés par ceux qu’ils ont élus.
Union européenne : laïque ou communautariste ?
la notion de subsidiarité est contraire au principe républicain selon lequel on détermine avec le peuple ses besoins popur ensuite mettre en oeuvre la politique adéquate afin d’y répondre. la subsidiarité c’est l’inverse : on détermine une politique et on oblige les "citoyens" à s’y plier quel que soit le prix social, et humain à payer.
L’ UE a financé les JMJC, (Journées mondiales de la Juenesse Catho) à Cologne ne août 2005.
Le poids des régions (Comité des Régions) dans le fonctionnement de l’Ue est une atteinte à la souveraineté nationale de chaque Etat. Il existe aussi un problème de légitimité démocratique, du controle par le peuple de ses représentants. (la Commission européenne et ses commissaires jamais élus et disposant de nombreux pouvoirs)
La laïcité est une notion politique impliquant la reconnaiisance du citoyen et de l’individu. C’est à ce titre que chacun dispose de droits inaliénables distincts de toute appartenance et bénéficie ainsi d’une liberté absolue de conscience.
Les commnautarismes ne reconnaiisent pas l’individu dans sa particularité, mais crée une personne+ sociale, impliquée dans une communauté et n’existant qu’à travers celle-ci. cette personne est en fait un sujet=, et non plus un citoyen, car les droits sont alors liés à une appartenance et à la soumission aux règles particulières de la communauté. La liberté de conscience de chauqe personne est alors très relative...
Pour pena-Ruiz, « La laïcité est à la fois un idéal politique et le dispositif juridique qui le réalise. L’idéal vise à la fondation d’une communauté de droit mettant en jeu les principes de liberté de conscience, d’égalité, de priorité absolue au bien commun. Le dispositif juridique assure et garantit la mise en œuvre de ces principes en séparant l’Etat et les institutions publiques des Églises et plus généralement des associations constituées pour promouvoir des particularismes. »-
La Laïcité est un projet d’émancipation : liberté, égalité, fraternité pour chaque individu. A nous de le concrétiser.
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Dernière mise à jour : vendredi 5 décembre 2008