Libre Pensée du Pas-de-Calais

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Publié : 14 février 2006

Caricatures de Mahomet : réaction de la Libre Pensée Nationale

Communiqué de presse du 4 février 2006 de la Fédération Nationale de la Libre Pensée

La religion est une affaire privée :

Il n’appartient

ni à l’Etat, ni aux Eglises, ni aux Tribunaux

de dicter leur conduite aux citoyens !

S’indignant de la publication de caricatures de Mahomet dans des journaux de plusieurs pays, des partisans de sa religion manifestent leur opposition. Des responsables d’autres confessions ; au delà d’appréciations nuancées sur les faits eux mêmes, sur leur opportunité ; affirment leur compréhension, leur solidarité, avec ceux qui se considèrent outragés et profondément choqués dans leurs convictions.

Le chef de l’Etat, le gouvernement, la plupart des responsables politiques, emboîtent le pas, et, tout en déclarant la main sur le cœur, leur volonté de défendre la liberté d’expression, en appellent à la « mesure » et aux tribunaux pour que ceux-ci disent où s ‘arrête cette liberté d’expression.

En fait, la menace permanente d’être traduit en justice, est déjà en soi une pré-censure. L’exemple du jugement condamnant en France, en 2005, les auteurs d’une affiche publicitaire interprétant librement la Cène, au prétexte que cette affiche heurtait la foi des catholiques, donne la mesure de ce qui se profile avec le retour du « délit de blasphème ». En fin de compte, c’est la remise en cause de la liberté de conscience et de la liberté d’expression.

La Fédération Nationale de la Libre Pensée, réaffirme sa détermination de défendre inconditionnellement ces libertés pour chaque citoyen et citoyenne. Aux cléricalismes, la Libre Pensée oppose le libre examen, (dont font partie la dérision et l’irrespect), la méthode du rationalisme expérimental.

Il n’appartient ni à l’Etat, ni aux Eglises, ni aux tribunaux, de dicter leur conduite aux citoyens en matière de croyances. Celles-ci, ou l’incroyance, ne se décrètent pas. Elles relèvent du domaine privé de chacun. La laïcité institutionnelle de l’Etat, que nous avons célébré en 2005, est la garante de la liberté de conscience.

C’est pourquoi, La Fédération Nationale de la Libre Pensée, entend développer son action pour la défense et la promotion de la loi de séparation des Eglises et de l’Etat de 1905, contre l’officialisation des communautarismes religieux ou de toute autre nature, parce qu’ils s’opposent à la démocratie républicaine, aux droits de l’homme et du citoyen.

Paris le 4 février 2006