La Libre Pensée de Calais est à l’initiative de la création d’un « Comité du Calaisis pour la défense de la Laïcité de l’École et des Services Publics ». Depuis octobre 2006, il regroupe la Libre Pensée, l’Union des Familles Laïques (UFAL) de Calais et le Parti des Travailleurs, ainsi que de simples citoyens, parmi lesquels des syndicalistes enseignants. Il est intervenu auprès de la mairie de Calais à propos de subventions illégales attribuées à une institution privée catholique de la ville ; ainsi que sur d’autres exigences laïques (obsèques civiles, cantines scolaires gratuites dans les écoles publiques).
Dans le prolongement de cette action, ce Comité organise un ciné-débat autour de la projection d’un documentaire :
Une école publique, la dernière encore ouverte sur le haut-plateau de l’Ardèche, qui ferme à l’été, une autre, fermée depuis 27 ans, qui rouvre à quelques kilomètres de là en septembre, c’est "L’école en campagne", un film de Christian Tran.
Sainte-Eulalie, 2 juillet 2002, 16H10 : on ferme définitivement l’école du village, la dernière subsistant dans cette région où le privé est fermement implanté, et qui n’accueillait plus que cinq élèves. On dégonfle le globe terrestre, on décroche la pendule. C’est fini.
Le Béage, 1er septembre 2002, 08H30 : On a raccroché la pendule. On inaugure la nouvelle école, deux salles, murs et sols repeints de neuf en jaune, vert, blanc et bleu. A l’extérieur, le fronton proclame "Liberté Egalité Fraternité". On hisse le drapeau, on coupe le ruban tricolore. Quinze enfants entrent en classe. Cela recommence."mission citoyenne accomplie."
Entre-temps, le documentaire montre le combat pour faire vivre l’école publique sur le haut plateau ardéchois, pour "permettre le choix". Les réunions s’enchaînent depuis l’hiver 2002, quand on apprend que l’école est condamnée à Sainte-Eulalie (253 habitants). Une solution émerge, on pourrait peut-être rouvrir, pour les gosses de toute la région, celle du Béage, fermée depuis 27 ans et occupée par un foyer de ski de fond et un club du troisième âge. Manifestations à Aubenas et à Privas, négociations, problèmes politiques à résoudre, psychologiques aussi (Claire Thomas, la boulangère, en première ligne du combat laïque, a perdu des clients), questions d’intendance à régler et finalement victoire. Le film se termine par le discours du maire du Béage, Jean-Marie Redon, qui fréquenta les lieux quand il était petit et que l’école accueillait cinquante garçons, et par le sourire radieux de Claire devant les caméras : "mission citoyenne accomplie".
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Dernière mise à jour : vendredi 5 décembre 2008