POUR LA DEFENSE DE LA LAICITE, FONDS PUBLICS A LA SEULE ECOLE PUBLIQUE !
Le Congrès national de la Libre Pensée, réuni à Lamoura (Jura) du 24 au 26 août 2006, s’adresse à tous les citoyens, à tous les laïques, et à toutes leurs associations, pour agir ensemble pour le succès des « Etats Généraux de la Laïcité » à Paris le 9 décembre 2006.
Au mépris de la loi de 1905 de séparation des Eglises et de l’Etat, chaque année, le gouvernement verse, au titre des lois Debré-Guermeur-Rocard en remboursement des salaires des Maîtres du privé, la somme de 7 milliards d’euros (plus de 40 milliards de francs) à l’enseignement privé. Cette somme détournée de sa mission d’origine, l’Ecole de la République, représente l’équivalent de 200 000 postes (charges comprises).
Année après année, gouvernement après gouvernement, les lois anti-laïques et les contre-réformes de destruction - dislocation de l’Enseignement Public s’amoncèlent, visant à privilégier toujours davantage l’enseignement privé, essentiellement catholique.
A l’issue de la grande manifestation laïque du 10 décembre 2005 à Paris pour le centième anniversaire de la loi de 1905, un meeting s’est tenu avec Marc Blondel, syndicaliste-libre-penseur, Jean-Michel Quillardet, Grand Maître du Grand Orient de France, Babu Gogineni, directeur exécutif de l’Union Internationale Humaniste et Laïque (IHEU) et Christian Eyschen, secrétaire général de la Libre Pensée.
En conclusion de ce meeting laïque, proposition a été faite de dresser dans les communes, les départements, les régions, les administrations, dans tout le pays, l’inventaire des fonds publics détournés au profit des religions, de leurs œuvres et de l’enseignement privé. Les premiers résultats des recherches révèlent les sommes exorbitantes ainsi détournées, en violation des lois laïques.
Ainsi, le Conseil Général de Seine-Saint-Denis, en 2005, a versé 2 292 000 euros pour le fonctionnement des collèges privés ; le Conseil Général d’Indre et Loire, en 2006, a attribué 333 766 euros de subventions à des associations catholiques et pour la réfection de cloches et de lieux de culte ; la Mairie de Paris, en 2005, a financé pour 424 842 euros des crèches loubavitch ; en Vendée, les subventions attribuées en 2006 par 42 communes pour les organismes de gestion et les associations de parents d’élèves de l’enseignement catholique (OGEC, APEL) s’élèvent à 3 698 000 euros ; à Marseille, les travaux d’entretien et de conservation de Notre Dame de la Garde, édifice privé, ont bénéficié de près de 7 millions d’euros de fonds publics...
Il faut ajouter à cela le maintien du statut clérical d’exception d’Alsace-Moselle qui favorise outrageusement les cultes « reconnus » : catholicisme, luthérianisme, calvinisme, et judaïsme. Des milliers de religieux sont payés à des indices de la fonction publique : c’est un détournement de 36,75 millions d’euros pour financer les religions.
Et il faudrait encore ajouter aujourd’hui, en application de l’article 89 de la loi de décentralisation du 13 août 2004, le financement imposé à toutes les communes des dépenses de fonctionnement des écoles privées hors territoire communal, estimées à 280 millions d’euros !
Défendre la laïcité aujourd’hui, c’est non seulement être fidèle à la préservation du progrès social, mais c’est aussi ouvrir un avenir positif pour la jeunesse.
Adopté à l’unanimité
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Dernière mise à jour : vendredi 5 décembre 2008