Pour nous, il ne s’agit pas de laisser mourir, mais d’aider à mourir à l’image de ce qui se passe aux Pays-Bas ou en Belgique. Toutes les mesures de protection doivent entourer la loi, mais c’est bien de loi qu’il s’agit avec le respect de critères de minutie comme c’est le cas dans les deux pays précités.
Pour nous, dépénaliser l’euthanasie ne suffit pas. La dépénalisation est significative de déréglementation avec tous les risques de dérives que cela comporte. La Libre Pensée réclame une loi. Seule la loi pourra protéger les malades : d’une part, les malades qui revendiquent une aide active à mourir, mais aussi ceux qui ne la souhaitent pas , et ce doit être leur droit le plus strict. La loi doit donc protéger contre les risques d’euthanasie économique.
Ce qui s’est passé à Périgueux prouve non seulement l’ambiguïté qui règne sur ce problème, mais l’hypocrisie liée au manque de législation. Si la justice faisait sont travail en suivant la loi actuelle, ce n’est pas un non-lieu dont devait bénéficier l’infirmière , un an avec sursis pour le médecin, mais pour l’une et l’autre entre 30 ans de prison ou la réclusion criminelle à perpétuité pour crime avec préméditation. En effet, en France, il n’y a pas d’incrimination spécifique dans le domaine de l’euthanasie, et toute aide active à mourir est un crime ou un assassinat.
C’est pourquoi, la Libre Pensée revendique, une fois de plus, que soit réellement ouvert le débat sur la légalisation et non pas la dépénalisation de l’Euthanasie. À ce titre, elle demande que la loi de 1905 soit respectée et que l’opinion des dignitaires religieux ne rentre pas dans le débat et n’influence pas les décisions ce qui est le cas aujourd’hui avec le rôle majeur que jouent les Comités d’Éthiques dans les décisions concernant les grands problèmes de société.
Paris, le 8 avril 2007
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Dernière mise à jour : vendredi 5 décembre 2008