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Publié : 9 octobre 2007

Le Conseil de l’Europe se prononce contre l’enseignement du créationnisme.

Communiqué de l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe. 4 octobre 2007

Pour les parlementaires, les États membres du Conseil de l’Europe doivent « s’opposer fermement » à l’enseignement du créationnisme en tant que discipline scientifique

Strasbourg, 04.10.2007 – Les parlementaires du Conseil de l’Europe, qui réunit 47 pays, ont appelé leurs gouvernements à « s’opposer fermement » à l’enseignement du créationnisme – qui nie l’évolution des espèces par la sélection naturelle – en tant que discipline scientifique au même titre que la théorie de l’évolution.

Dans une résolution adoptée par 48 voix contre 25 lors de sa session plénière à Strasbourg, l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe (APCE) a déclaré : « Si nous n’y prenons garde, le créationnisme peut être une menace pour les droits de l’homme. »

En présentant son rapport, Anne Brasseur (Luxembourg, ADLE), ancien Ministre de l’éducation, a déclaré : « Il ne s’agit pas d’opposer croyance à science, mais il faut empêcher que la croyance ne s’oppose à la science ».

D’après les parlementaires, « la cible première des créationnistes contemporains, essentiellement d’obédience chrétienne ou musulmane, est l’enseignement. Les créationnistes se battent pour que leurs thèses figurent dans les programmes scolaires scientifiques. Or, le créationnisme ne peut prétendre être une discipline scientifique. »

Pour les parlementaires, « le risque est grand » que ne s’introduise dans l’esprit de nos enfants une grave confusion entre conviction, croyance et science. « La théorie de l’évolution n’a rien à voir avec la révélation divine, elle s’est construite à partir des faits. »

« L’"intelligent design", présenté de manière plus subtile, voudrait faire passer son approche comme scientifique et c’est là que réside le danger » ont-ils ajouté.

Le créationnisme, soulignent les parlementaires, est longtemps demeuré un phénomène presque exclusivement américain. Aujourd’hui, les thèses créationnistes tendent à s’exporter en Europe et leur diffusion touche un nombre non négligeable d’États membres du Conseil de l’Europe.

Le rapport donne des exemples pris en Belgique, en France, en Allemagne, en Grèce, en Italie, aux Pays-Bas, en Pologne, en Russie, en Serbie, en Espagne, en Suède, en Suisse, en Turquie et au Royaume-Uni.