Libre Pensée du Pas-de-Calais

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Publié : 6 mars 2008

L’Oiseau d’argile

La Libre Pensée de Calais organise
la projection du film L’Oiseau d’Argile de Tareque Masud (Bengladesh, 2002)
au cinéma Alhambra, 2 rue Jean Jaurès, à Calais
le jeudi 27 mars à 19h30
suivie d’un débat sur le thème "islam et laïcité : quelles perspectives ?"
animé par Jocelyn Bézecourt, créateur du site internet atheisme.org

L’histoire du film

Dans le contexte de tensions politiques de la fin des années 60, Anou, un garçon timide de l’Est du Pakistan (l’actuel Bangladesh), est envoyé par son père, musulman orthodoxe, dans une madrasa. Eloigné de sa famille et des festivités hindoues de sa région, Anou lutte pour s’adapter à la rudesse de sa nouvelle vie. Au village, un abîme d’incompréhension se creuse entre ses parents, à l’image de l’opposition grandissante entre les forces modérées et les extrémistes à l’intérieur de la madrasa. Le bouleversement politique saisit le pays, aboutissant à la guerre civile...

Réservation à prix préférentiel

La Libre Pensée de Calais animera un débat à la suite du film sur le thème "islam et laïcité : quelles perspectives ?" avec la participation de Jocelyn Bézecourt, militant rationaliste, animateur du site atheisme.org et rédacteur du journal Riposte laïque.

Pour bénéficier du tarif préférentiel à 4,50€ et réserver votre place, appelez la Libre Pensée au 03 21 35 58 50.

Le parcours de Tareque et Catherine Masud

Source : Abeilleinfo.com

Tareque Masud est actuellement l’un des représentants les plus actifs de la jeune génération de cinéma au Bangladesh. Avec Catherine Masud, jeune américaine vivant à Dacca, qui est devenue sa femme, il dirige une société de production, Audiovision, et a réalisé plusieurs documentaires et courts métrages. Il a fondé le Short Film Forum, un forum pour jeunes réalisateurs au Bangladesh, et en 1988 il a coordonné le premier Festival International du Court Métrage à Dacca.

L’OISEAU D’ARGILE, premier long métrage de Tareque, s’inspire largement de son enfance. Né en 1957 au Bengale, dans une famille plutôt modeste de la petite bourgeoisie, son père était professeur d’anglais et musicien avant de devenir musulman orthodoxe. Sa mère avait quatorze ans quand elle l’a épousé. Très jeune, Tareque est envoyé par son père dans une madrasa juste au moment où la classe moyenne citadine est en pleine effervescence politique. A la même époque, sa sœur aînée décède à la suite d’une maladie non soignée et sa mère ne pourra jamais oublier ni pardonner à son père d’avoir interdit le recours à la médecine. La guerre civile éclate et elle opère comme une force libératrice sur Tareque et sa mère. Son père également sortira transformé par les neuf mois de combats, sa foi ébranlée en voyant ce dont ses coreligionnaires ont été capables, les atrocités et le génocide perpétrés au nom de l’Islam.

Tareque ne retournera plus à la madrasa. Il intègre une école classique où il se sentira pendant longtemps "extérieur". Il poursuit ensuite des études d’histoire à l’université, il s’intéresse au cinéma et fera partie de la génération qui ne veut pas se contenter de voir des films (le public bengali est très cinéphile) mais aussi les réaliser. Face à un gouvernement qui menace toujours la censure et un système de diffusion presque inexistant, les cinéastes se voient obligés de trouver d’autres moyens de survie et de s’impliquer complètement dans la distribution : louer la salle, l’écran, le système audio, publier des annonces dans les journaux, écrire soi-même sur les films, faire imprimer les billets et les affiches… C’est ainsi que Tareque et Catherine commencent : ils achètent d’abord leur matériel (projecteurs, écrans) et tournent ensuite dans le pays pour montrer leurs films en plein air.

Aujourd’hui, grâce à la technologie numérique, plus égalitaire et accessible, les choses sont devenues plus faciles, le montage et le mixage sont possibles sur ordinateur. Cela a permis à Tareque et Catherine de tourner en son direct pour la première fois dans un film bengali et d’inaugurer le montage son numérique au Bangladesh. Leur expérience et leur savoir-faire font évoluer tout le système sur place. L’arrivée de techniciens de l’étranger et la formation de techniciens locaux directement sur les tournages (l’équipe de la photographie sur L’OISEAU D’ARGILE, par exemple, était composée d’un Français, d’un Bengali et d’un Indien) permettent une professionnalisation des différents métiers de cinéma. Ces techniciens peuvent maintenant associer leur savoir-faire aux nouvelles technologies.

Fiche technique

Titre : L’oiseau d’argile
Titre Version Original : Matir Moina
Réalisateur : Tareque Masud
Scénario : Tareque Masud, Catherine Masud
Photographie : Sudheer Palsane
Avec : Nurul Islam Bablu , Russell Farazi , Jayanto Chattopadhyay , Rokeya Prachy
Musique : Moushumi Bhowmik
Festival : Quinzaine des réalisateurs
Production : MK2 Productions
Distribution : MK2 Diffusion
Sortie le : 17 mai 2002
Durée : 1h 34 mn
Pays : Bangladesh
Année : 2002