« Euthanasie : un droit ? une liberté ? » Quelles sont les influences qui bloquent les débats et empêchent toute évolution vers une « légalisation intelligente » ? Ces questions ont été posées par Jean Logier, responsable local de la Libre Pensée, à Michèle Vincent, vice-présidente de la fédération nationale de la structure, à Jacques Pohier, membre du conseil d’administration de l’ADMD (Association pour le droit de mourir dans la dignité) et à Teddy Lauby, de l’association « Faut qu’on s’active ».
Jeudi soir, au musée des Beaux-Arts et de la Dentelle, plus d’une cinquantaine de Calaisiens ont écouté la conférence et débattu avec les intervenants.
Au préalable, Michèle Vincent a bien précisé que ses propos ne visaient pas les médecins, mais uniquement la hiérarchie médicale qui subit une influence religieuse et politique hostile à tout changement. « On ne peut séparer le combat pour l’euthanasie de celui conduit par Simone Veil pour la loi sur l’avortement volontaire », devait-on entendre. Jacques Pohier a réclamé à l’égard de la mort le droit à la liberté, à la responsabilité : « La mort est une étape de la vie et l’euthanasie n’est pas une décision médicale. » Teddy Lauby a rappelé que le cas de Vincent Humbert n’est pas unique, et que chacun, quand le moment arrive, reste seul avec sa famille et ses proches devant le terrible problème. Son association, qui se bat pour une loi sur la fin de vie « s’est engagée à recueillir 300 000 signatures ; le train de l’histoire est en marche et rien ne l’arrêtera », a-t-il conclu.
Le débat avec la salle a été passionné et a mis en évidence les insuffisances du projet de loi en discussion, en abordant bien d’autres questions : l’euthanasie passive ou active, l’eugénisme, l’euthanasie dans les autres pays.
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Dernière mise à jour : vendredi 5 décembre 2008